Roselyne Bachelot-Narquin a présenté le bilan du deuxième programme national nutrition santé 2006-2010 (PNNS 2). S'appuyant sur la remise d'un rapport conjoint de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), ce bilan apparaît plutôt positif. Ainsi, entre 2000 - date de lancement du premier PNNS - et 2007, la prévalence du surpoids et de l'obésité chez l'enfant est passée de 18 à 16%. Sur la même période, le nombre d'adultes consommant cinq fruits et légumes par jour a augmenté de 16%, tandis que la consommation de sucres diminuait de 10%. Enfin, deux tiers des Français pratiqueraient une activité physique conforme aux repères du PNNS, soit 30 minutes d'activité physique au moins cinq fois par semaine.
La ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports s'est félicité de voir le rapport de l'Igas et du CGAAER reconnaître le PNNS comme "une démarche utile et indispensable au succès de toute politique nutritionnelle", qui "demeure un exemple et constitue une référence pour de nombreux pays étrangers". Elle a aussi tenu à "saluer les villes et départements qui se sont activement investis dans la mise en oeuvre concrète de ce PNNS". Depuis 2004 pour les villes et 2008 pour les départements, les maires et les présidents de conseils généraux sont en effet invités à s'inscrire dans le dispositif en signant des chartes "Ville active du PNNS" ou "Département actif du PNNS" (voir nos articles ci-contre). Elaborées en concertation avec les représentants des collectivités, ces chartes prévoient que les communes ou les départements signataires mettent sur pied un programme d'action à destination de tout ou partie de leur population, dont le contenu doit être en cohérence avec les orientations du PNNS.
Le bilan du PNNS 2 montre que les communes ont été beaucoup plus nombreuses que les départements à s'engager dans cette voie. A ce jour, 203 villes et 8 communautés de communes - totalisant près de dix millions d'habitants - sont en effet devenues "villes actives du PNNS". Figurent notamment dans cette liste de grande villes - comme Besançon, Bordeaux, Caen, Lille, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Reims, Saint-Etienne, Strasbourg ou Toulouse -, mais aussi beaucoup de communes moyennes. A l'inverse, seuls quatre départements - Gironde, Moselle, Haute-Saône et Vendée - sont signataires de la charte. Cet écart s'explique par le caractère récent de la charte départementale, mais aussi et surtout par le fait que les villes disposent de davantage de leviers d'intervention en la matière, en particulier à travers la restauration scolaire.
A noter : dans son intervention, Roselyne Bachelot-Narquin n'a rien dit du PNNS 3. Celui-ci reste pourtant prévu avant la fin de 2010. Il devrait s'appuyer sur le bilan du plan précédent, mais aussi sur les conclusions du rapport confié à Anne de Danne, déléguée générale de la Fondation Wyeth pour la santé de l'enfant et de l'adolescent, et à une commission d'une quinzaine de membres, chargés de réfléchir aux orientations du prochain plan.
Jean-Noël Escudié / PCA
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFop6unl6eurrnEZqWarJmku6K4jKesraqZqbawuoysmKeslWK5pr%2BMr6ClpJWoerSxjKymp6xdma63rc2tmKCdXZq7qK3GnpysZaGqsm64xKxknZ2glr%2B1scyepa2r