Les métropoles européennes ont dans leur majorité déjà pris des mesures pour combattre le changement climatique et s'y adapter, selon une étude que viennent de publier la société de conseil Accenture et le Carbon Disclosure Project, une organisation indépendante à but non lucratif qui propose aux municipalités de publier des informations relatives à leur gestion du changement climatique et de l'eau. A partir de données fournies par 22 métropoles, représentant 60 millions d'habitants, ce rapport intitulé "Seven Climate Change Lessons from the Cities of Europe", estime que les villes européennes, plus qu'ailleurs dans le monde, "affichent une connaissance significative et une expérience de terrain sur la façon de faire face au changement climatique au niveau local". Madrid, Amsterdam, Berlin, Copenhague, Paris, Varsovie, Milan, Londres, Istanbul, Moscou et Rome figurent parmi les villes étudiées.
Selon le rapport, la moitié des 22 métropoles mesurent et publient chaque année leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Deux d'entre elles affichent même déjà des progrès : Londres a enregistré une baisse des émissions de 3,6% entre 2008 et 2010 et Copenhague a fait encore mieux (-5,9% entre 2009 et 2010).
Si la publication annuelle des émissions de GES n'est pas encore la norme, une grande majorité des villes - 18 sur 22 - ont en revanche des objectifs affichés de réduction. Certaines ont même adopté des cibles très ambitieuses comme Copenhague (objectif de réduction de 100% en 2025) ou Stockholm (qui entend se passer totalement des énergies fossiles d'ici 2050).
Au-delà des efforts contre le CO2, dix-sept villes ont par ailleurs déjà mené ou mènent actuellement une évaluation des risques qu'elles encourent face au réchauffement. Et quatorze métropoles affirment disposer d'un plan d'adaptation. Parmi les exemples mis en avant : Berlin anticipe les pics de chaleur plus fréquents attendus en augmentant par exemple la végétalisation en ville. Paris a également adopté des mesures pour mieux se préparer aux vagues de chaleur et aux risques d'inondation.
"Ce sondage est le plus important en volume" sur les agglomérations, a indiqué Benoît Prunel en charge des questions de développement durable chez Accenture. Le "bénéfice de ce type de reporting", déjà assez généralisé dans le monde des entreprises, est de "créer une émulation entre les villes", estime-t-il.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo56rXau2rbjErGSeraKkvaaxzaecrGWRo8Gqr8ipnKesXZmybrnInqyxZZWjeq61xK6vZqSVYrCprc2gnKadnql6pLjIppitoaGqsg%3D%3D