Le "Plan de modernisation de la Défense", présenté en détail jeudi 24 juillet 2008, doit entraîner la fermeture de 83 sites ou unités militaires à partir de 2009, et 33 déménagements. Le nord et l'est de la France sont les plus touchés. Le gouvernement a promis la mise en place de diverses mesures importantes pour aider à la reconversion et la redynamisation des territoires affectés (voir notre article ci-contre). Les associations d'élus locaux les plus directement concernées n'ont pas manqué de faire part de leurs réactions à l'annonce de ces mesures.
Petites villes
L'Association des petites villes de France (APVF) appelle à la tenue d'un "Grenelle des territoires" à l'automne 2008, pour établir "de véritables compensations" pour les territoires concernés. Relevant que "ce sont en majorité des petites villes" qui ont été touchées, l'association présidée par Martin Malvy - président du conseil régional de Midi-Pyrénées et ancien maire de Figeac - estime en effet que "c'est la méthode globale qu'il faut changer" si l'on souhaite rétablir une cohésion territoriale "de plus en plus menacée après la réforme de la carte judiciaire, les restructurations hospitalières, les fermetures de commissariats et maintenant la carte militaire". Pour remédier à cette situation, le gouvernement doit donc, pour l'APVF, "renouer avec une véritable politique d'aménagement, de cohésion et de prospective des territoires".
Maires des villes moyennes
"Quels moyens pour la reconversion ?", s'interroge de son côté la Fédération des maires des villes moyennes (FMVM). Si ces "décisions douloureuses" restent "dictées par l'intérêt national, l'émergence de nouvelles menaces et la nécessité du retour à l'équilibre des finances publiques du pays", les villes moyennes les plus touchées, notamment du Nord et de l'Est, vont néanmoins subir des "perturbations durables". La FMVM se dit également préoccupée par "le coût global" des opérations de reconversion et en particulier de dépollution des sites, estimant qu'il y a "un risque que les crédits dédiés aux contrats de redynamisation ne soient en pratique largement absorbés par ces aspects environnementaux."
Maires de France
L'Association des maires de France (AMF) en appelle, elle, à "la solidarité nationale" au profit des communes et territoires touchés par la restructuration des armées. Les mesures de soutien annoncées par le gouvernement devront être "significatives et adaptées" et trouver "pleinement leur traduction dans la prochaine loi de finances", selon l'association. L'AMF insiste enfin sur la nécessité d'épargner à l'avenir aux territoires les plus fragilisés "la réorganisation d'autres services de l'Etat dont les conséquences seraient particulièrement dommageables".
Elus mosellans
En Moselle, département le plus touché par le plan de modernisation, des "états généraux sur les restructurations militaires" se tiendront mercredi 30 juillet à l'initiative de cinq parlementaires, rapporte l'AFP. Sénateurs, conseillers généraux et régionaux, maires et premiers adjoints des communes concernées ont été invités à se réunir à Metz pour définir les bases d'un "plan de sauvegarde et de redressement", a déclaré Denis Jacquat, député et conseiller municipal du chef-lieu.
A.F.
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